Construisez votre réseau social 2.0

Les derniers déboires de la banque HSBC sur Facebook, qui a du céder à une révolte d’étudiants, ou le succès d’applications telles que Twitter, démontrent, s’il en était encore besoin, que les réseaux sociaux sont devenus incontournables.

Facebook

Un réseau social peut être une application extrêmement intéressante en entreprise dans le cadre par exemple de la conduite d’un projet, d’intelligence collective ou tout simplement de productivité relationnelle.

Pour connaître les usages professionnels des réseaux sociaux et plus particulièrement de Facebook, je vous conseille la lecture de ce billet sur ConseilMarketing.fr.

Vous trouverez ci-dessous quelques idées pour créer et développer une communauté online influente. N’hésitez pas à critiquer et compléter.

Comprendre les rôles des participants :

Selon le modèle « 4L » de Dave Lee, les rôles au sein d’une communauté virtuelle sont de 4 types : « linking, lurking, learning, leading« .

« Linking ou les découvreurs » : très souvent une personne apprend l’existence d’une communauté virtuelle par le bouche à oreille, une invitation, un billet sur un blog. Si le thème de cette communauté aiguise sa curiosité et s’inscrit dans un de ses centres d’intérêts, il va alors la bookmarker (« linking ») ou s’abonner à son flux RSS afin d’en tester l’intérêt.

« Lurking ou les suiveurs » : il s’agit bien souvent du segment le plus large de la communauté. Ces individus, les « lurkers » suivent les discussions et activités de la communauté, mais n’y participent qu’occasionnellement par manque d’audace ou tout simplement parce que l’activité de la communauté reste annexe à leurs centres de compétences.

« Learning ou l’apprentissage du pouvoir » : il s’agit ici des membres actifs de la communauté. De temps à autres, ils créent des projets ou des événements afin de tester leur capacité à diriger.

« Leading ou les influenceurs : ce sont les « leaders » de la communauté, ils y contribuent sur des bases régulières et fréquentes. Au delà de leur rôle de modération, ils doivent bien souvent entreprendre des activités au sein de la communauté afin que cette dernière soit plus active et grossisse.

Derek Wenmoth a créé un modèle similaire pour expliquer la manière dont participent les gens aux communautés en ligne qui se développent par le biais des blogs.

Son approche démontre comment les participants en ligne changent de phase au fur et à mesure qu’ils gagnent en compréhension et en confiance.

« Les consommateurs » : il s’agit ici des personnes qui lisent les articles publiés sur les blogs et consultent les forums sur une même thématique (le Web 2.0, par exemple) afin de s’informer.

« Le commentateur » (commentor dans l’article original) : le commentateur commence à intervenir et à réagir aux articles qu’il lit sur les blogs. Il pose des questions, donne son avis, propose une suggestion ou un lien vers un billet similaire…

« Le contributeur » : ce sont généralement ceux qui ont ouvert leur propre blog et qui prennent ainsi une part active au sein de la communauté.

« L’influenceur » (commentator dans l’article original) : il s’agit ici clairement d’une personne qui a atteint une certaine forme de leadership au sein de sa communauté.

Construire une communauté active et attractive :

« Gathering data is the first step to knowledge and wisdom but sharing data is the first step to community » (Henry Gates).

Vous l’aurez deviné, la première étape est d’attirer « les consommateurs » ou les « découvreurs ». Ici pas de miracle, le qualité des contenus sera le premier vecteur de recrutement de nouveaux membres.

La thématique doit également être précise. Une communauté est avant-tout le regroupement de personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts, les mêmes passions ou des compétences complémentaire.

Si votre communauté devient trop vaste, scindez la en sous-groupes ou mieux, proposez à vos membres de créer des groupes et soyez toujours très clair sur les buts poursuivis.

N’oubliez jamais que la valeur n’est pas dans la communauté elle-même, mais dans celle de ses membres.

Vous pouvez initier une communauté, vous ne pourrez jamais la faire vivre tout seul. Les communautés saines s’auto-administrent et s’auto-gouvernent. Les participants doivent avoir un sentiment de propriété. Vous devez donc encourager les membres à s’impliquer activement. La modération doit peu-à-peu être déléguée au sein même de la communauté.

Un participation active des membres permet également d’étendre la communauté. Un membre qui aura par exemple publié un article souhaitera très certainement inviter d’autres personnes à le lire. Parmi elles, se trouvent surement de nouveaux membres prêts à s’inscrire…

Si vous maintenez votre propre plate-forme technologique, offrez à vos membres un maximum de moyens pour s’exprimer. Sondages, photos, vidéos, podcast, RSS, tags, commentaires… permettront à chacun de trouver son bonheur.

Mettez en valeur les membres de la communauté en leur permettant notamment de publier leur profil.

Le « karma » de chaque membre est également un bon moyen de valoriser la participation et permet de mettre en avant les membres les plus actifs.

Encore une chose, consacrez-y beaucoup de temps ou recruter un Community Manager 🙂

Quelques plate-formes pour se lancer :

Le réseau social le plus en vogue actuellement : Facebook.

Les autres : MySpace, Orkut, skyblog. Vous pourrez voir ici une représentation graphique de l’utilisation des réseaux sociaux dans le monde.

Les réseaux sociaux professionnels : Linkedin et Viadeo. Il s’agit ici plus de mise en relation (« networking ») que de solutions permettant de créer une véritable communauté online.

Les solutions en mode ASP : Ning et Mugshot.

Les applications open-source : Elgg, Aroundme, WordPress, Drupal.

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